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La Guinée doit faire face à une épidémie de fièvre Ebola
Intervention d’urgence en GuinéeLe ministère de la santé du pays a précisé que le virus avait été identifié à l’Institut Pasteur de Lyon, en France, comme étant la fièvre Ebola, confirmant la première épidémie de ce type en Guinée. Avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires, le ministère de la Santé (MS) a pris des mesures pour contrôler l'épidémie et éviter la propagation (actions en direction des autorités locales, du public et des soignants).Des équipes multidisciplinaires ont été déployés sur le terrain pour rechercher activement et gérer les cas; identifier et suivre les contacts, et sensibiliser les communautés à la lutte contre les épidémies. Travaillant dans les zones touchées, Médecins Sans Frontières, Suisse (MSF-CH) aide à la mise en place de structures d'isolement, et a également pris en charge le transport des échantillons biologiques provenant de cas suspects et de leurs contacts à des laboratoires de référence internationaux pour les tests d'urgence. "La mise en place de ces structures est indispensable pour éviter la propagation de la maladie, qui est très contagieuse" a dit le Dr Esther Sterk, spécialiste des maladies tropicales à MSF "Du personnel spécialisé y fournit des soins aux patients présentant des signes d’infection". L'OMS et d'autres partenaires se mobilisent et déploient des experts pour fournir un appui au ministère de la Santé guinéen."Au moins 59 des 80 personnes qui ont contracté Ebola dans ce pays d’Afrique de l’Ouest sont mortes jusqu’à présent. Ces derniers jours, la fièvre hémorragique mortelle s’est rapidement répandue des préfectures de Macenta, Guéckédou et Kissidougou (Sud) de la capitale, Conakry" précise le communiqué de l’Unicef du 22 mars. De son côté, l’OMS parle de 29 personnes mortes (sur 49 cas soit un taux de fatalité de 59%), mais la situation est amenée à changer rapidement dû fait de la dangerosité du virus.Selon les dernières informations, les deux cas suspects de décès à Conakry (la capitale de Guinée) se seraient révélés négatifs à l’examen virologique effectué par l’équipe de l’Institut Pasteur de Dakar. Néanmoins, l’inquiétude reste importante…Des taux de létalité pouvant atteindre 90 %Apparu pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo – RDC), le virus Ébola peut provoquer de graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme, avec un taux de létalité pouvant atteindre 90 %. Il se traduit par de brusques montées de température, des vomissements, des diarrhées, une insuffisance rénale et hépatique et des hémorragies. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. On pense que les chauves-souris frugivores de la famille des Pteropodidae sont les hôtes naturels du virus Ébola. On ne dispose d’aucun traitement ni vaccin, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal. Les principales mesures visent à réduire le risque de transmission interhumaine et entre les animaux sauvages et l’homme. Une étude publiée en novembre 2012 dans Scientific Reports faisait même état d’une possible transmission par l’air du virus Ebola. Des scientifiques canadiens ont montré que la forme la plus mortelle de ce virus pouvait se transmettre par voie aérienne entre les espèces. Leurs expériences démontrent que le virus a été transmis à partir de porcs à des macaques sans aucun contact direct entre eux. Selon eux, la transmission aéroportée, même d’une portée limitée, pourrait contribuer à la propagation de la maladie dans certaines régions d'Afrique. Ils craignent que les porcs puissent être un hôte naturel de cette infection létale.David Bême Sources : Communiqués de l’OMS, de l’unicef, de MSF Suisse et guineenews.org – Mars 2104Crédit photo : LAURENT CIPRIANI/AP/SIPA
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